Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Nés pour Briller
21 septembre 2020

Un narcissique peut-il revenir ?

Il revient car … il n'est pas parti !

Cela semble bizarre mais c'est ma constatation.

Il ne vit que dans la représentation. Celle qu'il se fait de lui-même et celle que l'on s' est faite de lui et à laquelle on s'accroche.

Tant que la "victime" (bien que je n'aime pas ce mot, pas plus que celui de proie) n'a pas mis à plat le personnage et réussi à être lucide et à s'en détacher émotionnellement elle lui laisse une porte d'accès à son psychisme. Qu'il envahira dès que l'envie lui reprendra de le faire. Le problème n'est pas qu'il revienne physiquement, qu'il tente le contact. il le fera de toute manière un jour ou l'autre. Le problème est qu'il puisse se "réinstaller" avec la même toxicité. Généralement cela lui est facile puisqu'en fait il n'a pas quitté l'esprit de la personne qu'il "habite".

Penser fermer la porte à quelqu'un qui est déjà à l'intérieur …

Evidemment il faut du temps pour l'évacuer, le replacer à sa juste place dans l'histoire et le chemin de sa vie, et comprendre que celui-ci peut continuer à se dérouler. Sans lui, malgré lui, après lui. D'où l'importance de respecter ce délai par le biais du no-contact. Il faut se récréer des circuits de pensée positifs dans lesquels il n'existe plus. Jusqu'à ce que, s'il se présente, il ne puisse plus matcher. Le souci est qu'on ne sait pas combien de temps cela peut prendre et que le risque est grand de replonger tant que la représentation que l'on conserve en soi de lui, de nous par rapport à lui, de cette histoire demeure erronée.

De son côté hélas il n'est pas non plus parti. Physiquement, mentalement si. D'ailleurs a-t'il jamais été réellement là et investi auprès de vous pour vous-même ? Non. Toutefois, comme il vit, dans ses schémas de pensée simultanément sur des niveaux différents il est à la fois partout et nulle part.

C'est difficile à expliquer.

Spécimen me disait souvent, en parlant de l'une ou l'autre de ses ex : "Je reviens comme je veux. Si demain je le décide je la recontacte et elle me retombe dans les bras".

Et cela s'est maintes fois vérifié.

Pas avec toutes. Mais avec toutes celles qui l'avaient "gardé en elles". Les autres il captait vite et n'insistait pas. Cependant, s'il y avait une brèche … il tentait, au delà du contact, la reconnexion. Il avait une excellente mémoire factuelle (souvenirs d'une précision chirurgicale pour "réveiller" et rendre présent le passé) et sensorielle de la personne concernée. A quoi elle marchait, ce qui avait fait mouche autrefois. En deux coups de cuillère à pot il recréait le contexte, le décor, les émotions, parvenait à gommer le temps, fussent des années, qui s'était écoulé depuis son dernier départ. Une manière de réinvestir les lieux, assez stupéfiante. S'il avait un temps vécu avec l'ex et qu'elle n'ait pas déménagé il retrouvait quasiment ses chaussons. Bien faits à son pied … Si les lieux étaient différents de toute façon il retrouvait le giron. Et tentait d'y imprégner sa marque par des détails subtils, des manières d'être, de dire, de faire qui laissaient à penser que, même en une autre habitation, rien n'avait changé.

A tel point de donner l'illusion, ainsi qu'écrit en préambule, de n'être jamais parti …

Savoir combien de temps durait cette fable est une autre histoire. Généralement justement, tout recommençait … les questionnements et les doutes pour l'instant reconquise ou le ras-le-bol et la fuite de sa part envers la reconquise de l'instant.

Trois petits tours et puis s'en vont.

Qu'il reparte de lui-même une fois rassuré ou se fasse jeter, il avait rechargé son besoin d'approvisionnement.

Avait restauré la certitude qu'on ne l'oubliait pas et qu'ainsi il existait encore. Ou simplement, qu'il avait existé, dans un certain contexte bien sûr. Au travers de l'un ou l'autre de ses personnages. Le souvenir de l'autre en tant que personne ou de l'histoire n'était pas son objectif. C'est lui qu'il recherchait. Ou un avantage. Toujours …

Et aussi avait vérifié que si nécessaire il pourrait … revenir, une fois de plus. Et mesuré si les efforts à fournir en vaudraient la peine. Plus il vieillissait plus cela lui était difficile. Malgré tout, moins tout de même que de s'employer à renouveler son stock.

Arrive un moment où l'on ne peut être et avoir été. Comme il ne sait pas "être" il lui faut, lui aussi, croire aux chimères. Et croire qu'il a été fa-bu-leux. Si cette impression ne lui est pas apportée ou que ce qu'il est venu chercher ne lui est plus servi sur un plateau il se remet illico en mode dénigrement.

Je ne pouvais m'empêcher de penser à la fable du "Renard et des raisins" en l'observant. Ce pauvre renard qui ne pouvant atteindre les belles grappes qu'il convoitait consolait son ego en crachant dans la soupe. "Ils sont trop verts, disait-il, c’est bon pour des goujats". En l’occurrence, si la belle retamponnée ne répondait pas à son attente il repartait en maugréant : "Décidément elle est trop conne, j'ai cru mais je me suis trompé, je n'aurais pas dû y retourner" . Ne pas répondre était, selon le cas, soit trop attendre de ces similis retrouvailles (preuve qu’elle n'avait encore rien compris) ou poser trop de questions sur le passé., le mettre en défaut, (preuve qu’elle avait trop bien compris ou n'en était pas loin …)

Ne pas oublier, sans pour autant nier ou minimiser sa capacité de nuisance, qu'il est vide. Que sa pseudo-consistance ne lui vient que d'autrui. Ce sont les rêves ou les illusions des autres qui le dessinent. Et ça, il en a besoin.

 

masque3

Publicité
Publicité
Commentaires
Nés pour Briller
  • Découvrir davantage les outils et les bienfaits de la MÉTHODE des canaliser les Énergies dans notre quotidien et comment comptabiliser ainsi comment affect notre santé physique, spirituelle et même notre succès dans notre vie.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité